8 mai 2020
L’annonce de la vice-première ministre en point de presse aujourd’hui a fait sursauter la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), alors qu’elle apprend à la télévision que le facteur de risque lié à la COVID-19 passe à 70 ans.
« Plusieurs de nos membres sont dans la soixantaine. Ce revirement de situation en inquiète plusieurs, à peine trois jours avant le retour en classe! » explique Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ. « Je me questionne sérieusement sur les raisons motivant ce recul. Il y a encore quelques heures, nous travaillions avec un facteur de risque à 60 ans. Est-ce que cette annonce a un lien avec le manque de personnel dans le réseau scolaire permettant de respecter les ratios de 1 :10 en service de garde par exemple? La question se pose » se questionne monsieur Pronovost.
Être en mode solution…
Depuis maintenant deux jours, l’équipe de François Legault appelle l’ensemble de la population à être en mode solution face au déconfinement. La FPSS-CSQ ne peut qu’être en accord, alors qu’il s’agit de l’attitude qu’elle a elle-même choisi d’adopter depuis le début de la crise.
Mais aujourd’hui, à la suite du recul du facteur de risque, la FPSS-CSQ ne peut que déplorer les multiples volte-face du gouvernement depuis le début de la crise sanitaire. « Je comprends qu’on avance à tâtons… nous avons été plus que compréhensifs envers le gouvernement depuis le début, en allant même jusqu’à lui fournir des solutions clés en main! Mais là, c’est assez! Je demande à voir les études qui prouvent que le facteur de risque est bien à 70 ans. On ne peut pas changer d’idée sur des questions aussi importantes sans appuyer ses propos sur des faits. Il en va de la santé de nos membres et des enfants! » exhorte Éric Pronovost.