1 juin 2018
« Chaque élève est important aux Îles-de-la-Madeleine, la moindre fluctuation de 10 ou 20 élèves a des impacts sur l’ensemble de la population ».
Telle est la situation dénoncée aujourd’hui en conférence de presse par le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, à l’occasion d’une tournée aux Îles-de-la-Madeleine pour rencontrer les membres du personnel de soutien scolaire.
Éric Pronovost, accompagné de la présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est du Québec (STEEQ-CSQ), Anne Bernier, a fait le portrait de la situation du personnel de soutien scolaire à la Commission scolaire des Îles (CSI).
Taxes scolaires – Les Îles en paieront-elles le prix?
Dans le cadre du projet de loi 166 qui réforme la perception de la taxe scolaire, il y aura un taux unique pour la région de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. En tenant compte du plus bas taux de taxation de cette région, ce sont les Îles qui précisent le seuil le plus bas avec un taux de 0,28420%. En vertu de l’exemption, le compte de taxe moyen diminuera de 63$.
Pour l’année scolaire 2020-2021, la perception de la taxe sera centralisée pour la région. Mme Bernier souhaite « que cela ne se traduira pas avec des mises à pied du personnel administratif, car aux Îles, chaque emploi compte, les coupes ont des effets immédiats, il ne faut pas que les Îles-de-la-Madeleine paient le prix des cadeaux électoraux du ministre de l’Éducation ».
Le décrochage fait mal
La CSI affiche un taux de diplomation, sur 7 ans, de 76,9%. Mme Bernier explique « il s’agit d’un taux élevé, mais nous ne pouvons laisser aucun élève quitter sa scolarité sans diplôme. Dès l’an prochain, il y aura 25 élèves de moins dans nos écoles. Pour éviter de gérer la décroissance, il faut que les Îles soient attrayantes pour les familles. Il en va de la survie de nos établissements ».
Des emplois au privé et en santé plus attrayants
Cette dernière ajoute que les emplois plus avantageux offerts par les établissements de santé et de services sociaux exercent un attrait certain chez plusieurs employés de la CSI « Certains employés du personnel de soutien scolaire ont quitté la commission scolaire pour aller occuper un emploi en santé et services sociaux ou même auprès de la municipalité, qui leur garantit une charge de travail moins lourde pour un meilleur salaire. Nos commissions scolaires perdent ainsi une précieuse expertise », regrette la présidente du STEEQ-CSQ.
Cette érosion est d’ailleurs accentuée par les offres d’emplois plus intéressantes dans le secteur privé. « La seule façon de contrer une telle concurrence est d’améliorer les conditions d’exercices du soutien scolaire dans nos commissions scolaires », affirme Anne Bernier.
Les services aux élèves doivent être maintenus
En comparant les choix des commissions scolaires de la province, Éric Pronovost reconnait que « la CSI affiche un ratio supérieur du nombre d’élèves par technicien en éducations spécialisé (TES) qu’ailleurs en province, c’est une direction qu’il faut maintenir pour offrir les services adéquats ».
Un personnel de soutien important
En terminant, le président de la FPSS-CSQ invite la commission scolaire à tenir compte du personnel de soutien et du rôle important qu’il joue chaque jour dans la bonne marche de nos écoles. « Si l’on veut améliorer la réussite éducative chez les élèves, il faudra continuer de considérer le personnel de soutien, puisqu’il fait partie, lui aussi, de la solution pour améliorer notre système public d’éducation », conclut Éric Pronovost.
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