13 septembre 2017
À l’aube de mon départ à la retraite, je tiens à vous remercier de la confiance que vous m’avez témoignée durant mes trente dernières années de militantisme.
Tout a débuté lorsque j’ai été engagée à titre d’éducatrice au service de garde, en septembre 1988. Je me suis impliquée dans le Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-L’Île dès le début de l’année suivante. D’abord comme déléguée de mon école, puis au poste de la vice-présidence de mon syndicat local, j’ai toujours dénoncé l’injustice.
J’en ai passé des heures à éplucher les listes de plans d’effectifs, d’ancienneté et de rappel pour m’assurer que les postes étaient équitables et qu’ils respectaient les encadrements de la convention collective. Je n’aurais pu me douter que je prendrais autant goût à cette défense des droits des membres. La part de mon implication syndicale qui m’a le plus apporté, c’est la relation d’aide avec les gens : le contact direct avec vous a été d’une richesse incroyable. Il faut dire que ce n’est pas d’hier que je milite pour que le travail du personnel de soutien scolaire soit reconnu à sa juste valeur. Les membres de la Pointe-de-L’Île m’ont permis de les représenter de 1989 jusqu’au début de 2012, et je tiens à les remercier pour cette grande confiance. En février 2012, j’ai eu la chance de relever un nouveau défi en me joignant à l’équipe de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
Mes six dernières années à la vice-présidence de la FPSS-CSQ m’ont permis de poursuivre ces engagements. Mes souvenirs les plus marquants viennent de ces rencontres avec des gens passionnés, avec ces personnes qui ont fait avancer l’éducation et les droits des travailleuses et travailleurs.
Il est difficile de saluer tous ceux et celles que j’ai croisés au fil de ces années, mais je tiens à souligner l’influence déterminante qu’ils ont eue dans ma vie professionnelle et personnelle.
Au cours des dernières années, j’ai eu l’occasion de traverser bien des tempêtes en éducation : les coupes, les nombreux changements de ministre et les priorités gouvernementales. Je sais qu’en luttant, on finit par faire changer les choses. Il ne faut pas avoir peur de décrier ce qui ne nous convient pas.
Les dossiers des relations du travail et de la vie professionnelle m’ont apporté de nombreux défis auxquels j’ai pris plaisir à faire face. C’est dans la tourmente que nous nous sommes relevé les manches. Les rondes de négociations m’ont fait vivre de nombreuses émotions!
Je pars le cœur gros, mais la tête haute et avec le sentiment du devoir accompli. Soyez fières et fiers de ce que vous êtes comme membres du personnel de soutien : vous accomplissez un travail extraordinaire et indispensable. Sans vous, ce ne serait pas pareil. Continuez à prendre votre place, afin de vous faire reconnaitre à votre juste valeur. Je vous salue, tout en sachant que nous aurons l’occasion de nous revoir… dans une manifestation près de chez vous!!!
Francine Leduc
Vice-présidente aux relations du travail et à la vie professionnelle