15 novembre 2018
Un sondage inquiétant
La violence est devenue un véritable fléau en milieu scolaire alors qu’un sondage réalisé par la firme Ad hoc recherche, en collaboration avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et le Syndicat du personnel de soutien en éducation de la Rivière-du-Nord (SPSERN-CSQ), révèle qu’au cours de l’année 2017-2018, pas moins de 91 % des membres du personnel de soutien interrogés à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord ont subi de la violence au travail.
Donnée significative du sondage : 93 % du personnel victime de violence identifie les élèves comme la source principale ou l’une des sources des incidents subis. Les parents sont la deuxième source de violence la plus fréquente avec un peu plus du tiers des victimes (36%).
Les types de violence
Parmi celles et ceux qui ont été victimes de violence, plus de la moitié (63 %) a au moins subi deux actes distincts, l’une de nature physique (coups, se faire lancer des objets, égratignures et bousculades) et l’autre de nature autre que physique (cris, propos injurieux, intimidation, menaces et blasphèmes).
Mentionnons que 60 personnes ont participé au sondage, qui a été réalisé entre le 6 juin et le 12 juillet 2018. La marge d’erreur maximale associée à l’enquête est de 12,7 % à un niveau de confiance de 95 %.
Urgence d’agir
Pour la présidente de la SPSERN-CSQ, Brigitte Beaudry, les résultats de ce sondage démontrent que la situation est encore plus grave et sérieuse que ce que l’on percevait. « Ces données parlent fort et nécessitent que des actions soient rapidement entreprises dans nos écoles et nos établissements scolaires pour corriger la situation. Il est évident qu’une telle situation ne peut pas être tolérée plus longtemps, car il en va de la sécurité et de la santé du personnel de soutien scolaire », plaide Brigitte Beaudry.
Des causes à corriger
Cette dernière croit qu’il faut trouver des solutions sans tarder pour essayer d’éviter le plus possible que de telles situations inacceptables continuent de se produire.
« Plusieurs raisons peuvent expliquer ce déferlement de violence dans nos écoles et établissements, parmi lesquelles nous ne pouvons ignorer les sévères coupes et compressions qui ont été imposées et qui ont particulièrement affecté le personnel de soutien scolaire. C’est clair que, lorsqu’il y a moins de personnel pour assurer les services directs aux élèves, les conditions ne sont pas idéales pour assurer un travail harmonieux. De même, l’absence de ratios dans les services de garde tout comme le manque de locaux sont d’autres facteurs qui peuvent expliquer un certain climat malsain qui règne parfois », dénonce la présidente de la SPSERN-CSQ.